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La thyroïde : chef d’orchestre de votre organisme

Les hormones thyroïdiennes affectent de nombreuses fonctions vitales de l’organisme, telles que la production de chaleur (température corporelle), la fréquence cardiaque, les fonctions digestives, la fertilité…

Malheureusement, trop souvent, le fonctionnement thyroïdien n’est pas optimal. Je vous explique pourquoi et sur quels axes travailler pour améliorer votre bien-être !


La thyroïde est une glande en forme de papillon
Crédit photo : JÉSHOOTS-Pexels

Les hormones thyroïdiennes


La thyroïde est une glande en forme de papillon située à l’avant du cou.

 

Comme toute glande, elle produit des sécrétions hormonales qui ont pour objectif de délivrer des informations en se fixant sur des récepteurs hormonaux (une hormone agit comme messager dans le corps).

 

La thyroïde produit deux hormones :

-       L'hormone T4 : sécrétée à 80 % par la thyroïde, elle est constituée de quatre atomes d’iode. Sa synthèse nécessite de la tyrosine (un acide aminé présent dans les protéines) et un niveau optimal de fer. Il s’agit d’une pro-hormone, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de récepteurs dans l’organisme, elle ne se fixe pas et n'est donc pas active. Pour devenir active, cette T4 doit être convertie en T3 (essentiellement dans le foie, mais aussi dans les intestins, les reins, les ovaires) à partir d’une enzyme (la 5’-désiodase) qui supprime un atome d’iode.

-       L'hormone T3 : sécrétée à hauteur de 20 % par la thyroïde (insuffisant pour couvrir les besoins de l’organisme), elle comprend trois atomes d’iode. C’est elle le messager direct, l’hormone active !



Les signes d’hypofonctionnement de la thyroïde


Lorsque la thyroïde fonctionne au ralenti (hypofonctionnement), tout le métabolisme est ralenti.

Les signes de ralentissement les plus courants sont :

  • Fatigue ;

  • Frilosité, extrémités froides ;

  • Prise de poids ou difficultés à en perdre ;

  • Constipation, pesanteur gastrique, reflux, ballonnements ;

  • Perte de cheveux, ongles fragiles, peau sèche (jambes/pieds surtout) ;

  • Moral en dents de scie ;

  • Migraines ;

  • Règles irrégulières, troubles de la fertilité ;

  • Rigidité articulaire le matin, courbatures ;

  • Etc.

 

Peut-être avez-vous déjà évoqué ces signes en consultation médicale et, après dosage de votre TSH (uniquement !), on vous a répondu que tout allait bien.

Or, la TSH est un mauvais marqueur du fonctionnement thyroïdien. En effet, la T4 exerce un rétrocontrôle sur la TSH, mais comme vu plus haut, la T4 n’est pas l’hormone active. Il est donc possible d’avoir une TSH dans les normes, mais une T3 basse si la conversion ne se fait pas bien.

Par ailleurs, T3 et T4 peuvent être optimales, mais la T3 reverse peut être augmentée. La T3 reverse est une forme inactive de T3 qui se fixe sur les récepteurs hormonaux, mais ne délivre pas de message hormonal. Elle prend donc la place de la T3 active et l’empêche de se fixer et d’activer ses récepteurs.

Enfin, T3 et T4 peuvent être optimales, mais il peut y avoir une résistance au niveau des récepteurs hormonaux. Il est donc important de toujours prendre en compte le ressenti de la personne !



Quelles peuvent-être les causes d’hypofonctionnement de la thyroïde ?


Bien souvent, notre mode de vie entre en compte.

 

Les perturbateurs endocriniens et les polluants


Très présents dans notre quotidien, ils interfèrent dans le fonctionnement de toutes nos hormones :

  • Dans la cuisine : contenants et ustensiles de cuisine en plastique, revêtement antiadhésif des poêles et casseroles,  produits d’entretien…

  • Dans la salle de bains : cosmétiques, produits de lavage…

  • Dans l’environnement : pollution, pesticides…

  • Etc.


Les carences en micronutriments 


Comme vu précédemment, la production de l’hormone thyroïdienne T4 nécessite la présence de tyrosine (donc de protéines, dès le petit-déjeuner, d'où l'importance de respecter la chronobiologie alimentaire), d’iode et de fer.

Sa conversion en T3 implique le fonctionnement optimal de l’enzyme 5’-désiodase qui elle-même a besoin de nombreux cofacteurs : zinc et sélénium, mais aussi magnésium, cuivre, manganèse, vitamines D, E, B12… Des déficits seront en faveur de la production de T3 reverse.

Par ailleurs, la vitamine A est indispensable à l’activation des récepteurs aux hormones thyroïdiennes.

On comprend alors l’importance d’un bon statut micronutritionnel. Or, notre alimentation ne suffit malheureusement pas toujours et une complémentation peut s’avérer nécessaire après un bilan complet.


Le déficit énergétique


En cas de jeûne prolongé ou de déficit calorique (par manque d’apports ou activité physique intense), la T4 est convertie préférentiellement en T3 reverse (forme inactive de la T3). Il s’agit d’un mécanisme physiologique permettant d’abaisser le métabolisme et de mettre l’organisme en mode veille. Le corps se protège en limitant la perte de poids qui pourrait être dangereuse pour sa survie !


Le stress chronique


Il contribue à convertir l’hormone thyroïdienne T4 en T3 reverse, car le cortisol en excès active préférentiellement cette voie de conversion.

 

Un déséquilibre œstroprogestéronique


La bonne conversion de l’hormone thyroïdienne T4 en T3 nécessite un bon taux de progestérone. Par ailleurs, un excès d’œstrogènes favorise la conversion en T3 reverse.


Un intestin dysfonctionnel


Un intestin fonctionnel est indispensable à la fonctionnalité de la thyroïde, ce qui signifie l’absence de dysbiose et/ou candidose et d’hyperperméabilité intestinale.



Que faire pour optimiser le fonctionnement de la thyroïde ?


Il est nécessaire de travailler sur tous les axes évoqués précédemment !


  • Optimiser les apports nutritionnels et micronutritionnels en privilégiant une alimentation bio (ou en agriculture raisonnée), locale, de saison et variée (limiter le plus possible les produits industriels transformés).

  • Gérer le stress et les émotions en s’aidant du yoga, de la méditation, de la cohérence cardiaque… et/ou trouver une activité détente qui rend heureux (théâtre, arts plastiques, poterie…). Sortir également des relations toxiques, professionnelles, amicales ou familiales.

  • Limiter le plus possible l’exposition aux perturbateurs endocriniens.

  • Optimiser l’écosystème intestinal.

  • Résoudre les déséquilibres œstroprogestéroniques.

  • S’aider de la phytothérapie si nécessaire.



J'espère que cet article vous a plu et vous a éclairé sur le sujet. Si vous souhaitez aller plus loin et prendre en main votre santé en améliorant votre hygiène de vie, je peux vous accompagner !

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